Il fut un temps où partir en vacances signifiait ranger son bureau, classer les dossiers en cours et s’offrir une bulle de repos bien méritée, à l’abri de toute sollicitation professionnelle.
A l’heure de l’immédiateté des échanges, de l’usage intensif des portables, des messageries et des réseaux sociaux, être injoignable relève de la gageure.
Selon des études récentes, plus de 70 % des Français, chefs d’entreprise, cadres et professions libérales en grande majorité, n’arrivent pas à décrocher du travail pendant leurs congés. Les raisons sont multiples : peur de rater des informations, des clients, envie de bien faire et de ne pas « décevoir » sa hiérarchie, besoin de montrer sa motivation, d’être considéré(e) comme indispensable, difficultés à déléguer…
Quoi qu’il en soit, ignorer sa messagerie professionnelle et ne pas répondre aux appels pendant son temps libre relève du Droit à la déconnexion, prévu par le Code du Travail depuis le 1er janvier 2017 (loi El Khomri). Il oblige les entreprises de plus de 50 salariés à trouver un accord d’entreprise sur la gestion de la disponibilité des employés en dehors des horaires de travail.
Au-delà des contraintes exercées par l’entreprise et désormais passibles de plaintes, le fait de garder le lien avec le travail pendant les vacances interroge profondément la place qu’il occupe dans notre vie.
Pouvoir l’oublier, vivre sans le stress professionnel, se ressourcer est pourtant indispensable à notre bien-être et permet sans aucun doute d’éviter les situations de burn-out.
Certains choisissent la méthode dure et trouvent refuge en zone blanche, là où le Wi-Fi ne passe pas, où le téléphone portable reste muet, et vivent ainsi à l’abri des écrans une parenthèse qu’ils disent enchantée.
Si nous pouvons vous donner un conseil : profitez au maximum de votre temps libre, de vos proches, oubliez le travail, vous le retrouverez bien assez vite…
Bonnes vacances !
stéphanie
24 septembre 2020 a 12h36en effet le droit à la déconnexion est important : les conséquences sur la santé au travail du stress des TIC concernent en premier lieu les troubles musculo-squelettiques et visuels, mais ce sont surtout les risques psychologiques liés au stress, à l’excès de charge mentale qui apparaissent les plus préoccupants dans le développement non maitrisé des technologies de l’information et de la communication, à la fois sous ses aspects psychosociaux et organisationnels : https://www.officiel-prevention.com/dossier/formation/fiches-metier/la-prevention-des-risques-professionnels-des-technologies-de-linformation-et-de-la-communication